Xavier Stubbe.

Publié le par Raimbourg Frantz-Minh

Photo : Mayssa Nehenni.

Photo : Mayssa Nehenni.

Entretien avec le chanteur à l’occasion de la sortie de son huitième et dernier album (« Papy Stub ! »).
Raconte-nous ta jeunesse musicale ?
Je suis né dans une famille où la musique avait toute sa place : un frère guitariste, une maman pianiste, un papa chanteur amateur…
J’ai commencé dans une harmonie municipale en jouant  de la caisse claire avant d’apprendre le piano un peu plus tard. A l’adolescence, j’ai monté un groupe de rock avec mes premières compos. A 17 ans, on m’a proposé de devenir pianiste de bar le week-end dans un petit lieu d’un village du Loir-et-Cher. J’y suis resté jusqu’à l’âge de 22 ans ! Cela m’a permis de travailler tout un répertoire et de rencontrer un public souvent compréhensif et accueillant mais parfois également ingrat.
J’ai fait mes premiers pas dans la chanson jeune public en accompagnant l’artiste Alain Moisan. Tout en continuant mes études (CFMI puis DUMI*), j’ai composé mon premier album (« Rêves d’enfant ») qui a reçu un bon accueil. J’ai fait alors le choix de me consacrer à la scène.
Parle-nous de la création (paroles et musique) de tes chansons !
Mes premiers textes viennent de mes souvenirs d’enfant. J’ai eu la chance de vivre des moments merveilleux, tout en étant très autonome, Je m’aperçois que dans chacun de mes albums, il y a toujours des titres qui évoquent le rêve, l’imaginaire et tout ce qui m’a construit à l’époque…
En ce qui concerne les arrangements, les disques du début ont été réalisés complètement avec les musiciens. La chanson était terminée, on rentrait en studio pour enregistrer et chacun donnait son avis sur « l’habillage » des titres.
Pour les trois derniers opus, j’ai voulu à chaque fois donner de nouvelles couleurs et j’ai fait appel à des arrangeurs différents.
Photos : Mayssa Nehenni.
Photos : Mayssa Nehenni.
Photos : Mayssa Nehenni.
Photos : Mayssa Nehenni.

Photos : Mayssa Nehenni.

Parlons maintenant de « Papy Stub » !
Comme tout le monde, au moment du premier confinement, je me suis retrouvé à la maison dans l’attente. J’avais 50 ans, la moitié de ma vie consacrée au spectacle et une barbe devenue blanche (rires) ! Je me suis dit alors : « pourquoi de pas remonter sur scène dès que ce sera possible en me mettant dans la peau d’un personnage ? ». L’idée de « « Papy Stub » est venue de cette façon, naturellement. C’est un peu le grand-père que tout le monde rêve d’avoir, à la fois drôle, moderne, attachant et dynamique.
Cette galette a été réalisée et arrangée par Bruno Ramos qui chante et joue également des basses, guitares, claviers et même du ukulélé. On retrouve également les musiciens qui sont mes complices lors des spectacles.
Comme je le disais, il y a toujours des souvenirs d’enfance  (« Les coccinelles n’aiment pas le hip-hop »), des personnes qu’on rencontre autour de soi (« Mère Téréchat »), les objets et les petits soucis du quotidien (« Les lunettes », « les Poux », « c’est bête une mouche ! »)….
Il y a une chanson dédiée à tous les migrants qui « doivent se sauver s’un seul coup » et qui « marchent des jours entiers » pour se réfugier « en regardant le ciel » !
J’avais envie d’aborder ce sujet qui me touche beaucoup d’une façon originale. Ce n’était pas évident ! J’ai eu l’idée de faire le parallèle avec les hirondelles qui « fuient les lendemains trop durs pour leurs ailes ».
Quand j’évoque des sujets sensibles, tel le harcèlement avec le titre  ‘Il faut le dire aux gens ! », je fais attention de raconter une histoire sans jamais faire des leçons de morale….
Et la scène ?
On a commencé à 4 et maintenant on est 3. Il y a Benoit Lavallée au vibraphone/ marimba et Matthieu Hénault à la batterie (et toujours un duo pour les scolaires).
J’ai toujours construit moi-même un scénario de spectacle. Pour la dernière création, j’ai demandé à un metteur en scène de m’aider. C’est plutôt un accompagnement qu’une véritable mise en espace, mais là encore, cela me permet d’évoluer et de ne pas faire toujours la même chose.
A la fin des spectacles, les enfants et leurs parents viennent souvent me voir. Pour ceux qui n’ont pas forcément les moyens d’acheter le disque, il y a toujours une carte postale ou des autocollants, un petit souvenir que chacun pourra ramener chez soi.
                               
                                      Entretien réalisé à Paris par Frantz-Minh Raimbourg.
 
*CFMI : Centres de formation des musiciens-intervenants 
  DUMI : Diplôme de musicien intervenant

 

Publié dans Chanson Francophone

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