Francis Jauvain, musicien. Présentation du spectacle avec Suzanne Tandé danseuse, chorégraphe et comédienne "Je mourron ben sans qu'on nous tue" présenté au festival d’Avignon par la Cie les Passereaux et autres duos…

Publié le par Raimbourg Frantz-Minh

Photo :  Autorisation Francis Jauvain.

Photo : Autorisation Francis Jauvain.

PAR CAROLINE BARRAY .
 
Francis Jauvain a un parcours riche. Musicien, compositeur et arrangeur, multi instrumentiste, chercheur de prototype d'instruments, il a collaboré avec Gérard Pierron, l’interprète le plus célèbre de Gaston Couté, il a accompagné de grandes vedettes de la chanson comme Georges Moustaki, Abed Azrié, Hugues Aufray, Nilda Fernandez, Allain Leprest,... et travaillé autour de différents styles de musique : arabo-andalou, jazz, musique classique et contemporaine, variété, tango argentin etc...
 
Francis Jauvain, sur ses rencontres :
Il y a eu celle, par exemple avec Abed Azrié, le chanteur philosophe de tradition soufie. J'ai travaillé à sa création de l'Epopée de Gilgamesh et j'ai pu connaître alors des festivals très importants. A l'époque, nous étions une quinzaine de musiciens de trois quintets d'artistes de musique syrienne, libanaise, flamenco et classique. Georges Moustaki m'avait contacté parce que je jouais également de l'accordina en duo avec un guitariste. Il aimait Abed Azrié. Il  est venu nous voir à la fin d’un concert et c’est ainsi que le contact s'est fait. Cela fait partie de mon évolution d'arrangeur.  Mais il y a aussi dans mon parcours une partie de spectacles pour enfants.
Quant à Gaston Couté interprété par Gérard Pierron Le lien s’'est fait par Alain Brisemontier qui était l'agent de ce dernier. La rencontre s'est fait dans la salle « Ailleurs » près de Bastille. Ils se sont présentés. Gérard cherchait des musiciens et m'a embauché. Tout comme Gérard, je continue de travailler avec Alain sur Georges Brassens.
Francis Jauvain – Suzanne Tandé.  Spectacle Gaston Couté : "Je mourron ben sans qu'on nous tue".    Photo :  Laurent Martial. Image libre de droit.

Francis Jauvain – Suzanne Tandé. Spectacle Gaston Couté : "Je mourron ben sans qu'on nous tue". Photo : Laurent Martial. Image libre de droit.

Francis Jauvain, sur le spectacle avec Suzanne Tandé sur Gaston Couté "Je mourron ben sans qu'on nous tue" présenté au festival d’Avignon par la Cie les Passereaux, en co-production avec la Compagnie les Passereaux et la ville de Trignac :
Je jouais avec Hélène Maurice au Forum Léo Ferré à Ivry-sur-Seine et dans le public, il y avait Suzanne. Je l'ai vue à la pause avec ses livres sur Gaston Couté, elle m'a dit alors qu'elle aimerait faire un spectacle, qu'elle chantait, dansait et faisait du théâtre. Je lui ai dit pourquoi pas et elle m'a contacté un peu plus tard. On a travaillé pendant deux jours et je l'ai accompagnée sur deux chansons. Le chant étant un peu court pour une création, un aspect danse et théâtre fut  envisagé. Nous nous sommes mis d'accord sur l’idée d’une résidence afin de mettre quelque chose en place. Quelques temps après, elle me recontacte. Son projet était  devenu une pièce de théâtre où tout s'enchaîne : la comédie, les textes mis en scène avec une parade très légère, de la danse entre les morceaux… Gérard Pierron, Bernard Joyet et d'autres artistes ont été unanimes pour dire que c’était un beau spectacle qui méritait d’être vu.. Et c'est pourquoi nous faisons Avignon cette année pour le lancer… C’est une redécouverte d'une partie de l'oeuvre de Gaston Couté grâce à la mise en scène inédite qui en a été faite. Ariane Derain de la Compagnie Les Passereaux, danseuse contemporaine a travaillé avec Suzanne Tandé.
Tout ce qui a été écrit par Gaston Couté n'est pas attribué à la seule gente masculine. Suzanne est une personne très sensible avec tellement de talents que j'ai voulu l'aider. Après, je n'aurai pas défendu Gaston Couté de cette façon si elle n’avait pas été aussi déterminée. Quand elle est sur scène c'est émouvant ! L'objectif premier n'étant pas qu'elle se mette en avant, elle sert une oeuvre, et ça change tout. Elle le fait sans arrière pensée. On a fait une trentaine de dates avec Suzanne et elle touche le public parce qu'elle a une sensibilité rare.
 
Suzanne Tandé a écrit :
" Il y a cent ans, dans la fougue de sa jeunesse, Gaston Couté  évoquait déjà les causes imbéciles des grimaces de notre humanité malade et nous donnait les clés d'un bonheur simple, à reconquérir sans lâcheté.
Sortir Gaston Couté de la confidentialité, le frotter aux oreilles d'aujourd'hui, voilà ce qui nous tente. Il nous parle de combats encore actuels. Il est juste et vibrant, sa poésie vivante et puissante."
Festival AVIGNON -
Les Passereaux présentent : "Je mourron ben sans qu'on nous tue."
Bar-Cabaret "Le Marseillais" 25 ter rue Thiers 84000 Avignon
du 8 au 21 juillet inclus à 20 heures.
Duo Francis Jauvain et Ludovic Grassot.  Hommage aux compositeurs classiques et sud-américains.  Photo : Jacques Durand. Image libre de droit.

Duo Francis Jauvain et Ludovic Grassot. Hommage aux compositeurs classiques et sud-américains. Photo : Jacques Durand. Image libre de droit.

Les autres duos :
 
Francis Jauvain avec Ludovic Grassot – Hommage aux compositeurs classiques et sud-américains.
Francis Jauvain : Le duo avec le guitariste Ludovic Grassot est basé sur une diversité de compositions que l'on respecte de façon stricte, comme avec des suites d'Astor Piazzola par exemple. A chaque fois, ce sont des pièces complètes mêlant virtuosité et délicatesse.
Ludovic a une technique propre qu'il a apprise en Suisse auprès d'un grand de l'interprétation. Il joue sans « frisé » ni parasitage. Je cherchais un guitariste de ce genre pouvant partager un répertoire commun. Là, je ne joue que de l'accordina. Nous interprétons une suite d'un compositeur brésilien Radmès Gnatalli et une pièce de luth de Jean-Sébastien Bach que j'ai transcrit pour cet instrument. (Les pièces classiques sont rarement jouées par un accordina. Il y a beaucoup de nuances et d'articulations mais ce n'est pas de l'improvisation. Cela fonctionne bien, on y a mis toutes nos connaissances musicales pour que la musique soit là. Avec cette formule, on peut jouer dans divers festivals : classique, de guitare, d'accordéon ou  musiques du monde.
Duo Francis Jauvain – Alain Brisemontier :   "Brassens d'abord et des copains au bois de mon coeur".  Photo :  Autorisation Francis Jauvain.

Duo Francis Jauvain – Alain Brisemontier : "Brassens d'abord et des copains au bois de mon coeur". Photo : Autorisation Francis Jauvain.

Avec Alain Brisemontier qui chante l'oeuvre de Brassens.
Alain Brisemontier : Le spectacle s'intitule « Brassens d'abord et des copains au bois de mon cœur » :
J’ai rencontré l’œuvre de Georges Brassens lorsque j'étais adolescent grâce à mon père qui l'écoutait. Dans ma vie professionnelle, j'ai été entre autres programmateur de spectacles, et puis, un jour, j'ai eu vraiment envie de chanter.  Brassens s'est imposé à moi avec un premier disque, puis avec des amis musiciens, nous avons sorti en autoproduction 8 CDs de 146 chansons.
En France, il existe 200 interprètes dont quelques femmes. Nous sommes deux à avoir enregistré l'intégralité de Brassens, Maxime Leforestier et moi-même avec principalement Francis Jauvain. C'est un travail passionné et si considérable qu’on se dit que cela ne pourra plus se refaire. Travail de mémoire, de patrimoine. Que ce soit en chant lyrique, danse, théâtre, etc : être interprète c'est recevoir, célébrer et transmettre.
On a plusieurs dates et c'est toujours une joie de retrouver le public. J'aime tellement cette complicité artistique avec Francis Jauvain depuis une trentaine d'années.
 
Site : brisenet.wixsite.com/alain-brisemontier

Publié dans Chanson Francophone

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