Startijenn.

Publié le par Raimbourg Frantz-Minh

Entretien avec le guitariste Tangi Oillo, à l’occasion de la parution du 7ème album du groupe « Talm Ur Galon ».
Photo : Eric Legret.

Photo : Eric Legret.

Racontez-nous le début de l’histoire !
Nos parents ont grandi avec tous les grands noms historiques du renouveau de la musique celtique, que ce soit Alan Stivell, Tri Yann et les autres... Nous, nous sommes nés plus tard, nous étions ados au moment du succès de L’Héritage des Celtes et de la deuxième vague. Une formation comme Ar Re Yaouank par exemple, constitué en 1986 par les Frères Guichen nous a beaucoup marqué. On s’est  rencontrés en 1997 au collège Diwan du Relecq-Kerhuon dans le Finistère. On avait 13 ans.  C’est à cette époque que nous avons décidé de nous réunir pour faire de la musique ensemble. Les répétitions se faisaient à l’école ou chez nos parents, on n’imaginait pas en faire notre métier !
Et la suite ?
On a rapidement joué sur scène, en particulier lors des festoù-noz. Au départ, nous étions 4 membres formateurs. Depuis, Konogan an Habasque (biniou) est parti. Aujourd’hui, Youenn Roue (bombarde) et Tangi Le Gall-Carré (accordéon diatonique) et moi-même avons été rejoints par Julien Stevenin (basse) depuis 2011 puis deux ans plus tard par Lionel Le Page au biniou koz et aux uilleann pipes.
Le premier disque est arrivé beaucoup plus tard en 2006 ?
Oui, il se nomme Startijenn, comme le nom du groupe (« Plein d’énergie » en français). Petit à petit, nous sommes devenus professionnels, on a continué (et on continue toujours !)  les festoù-noz, puis on a commencé à jouer dans les festivals en France comme à l’étranger. Nous avons créé le label Paker Prod avec Yann Pelliet qui s’occupe toujours de tout le travail d’administration et de production.  
Photo : Eric Legret.

Photo : Eric Legret.

Comment définiriez-vous votre musique ?
En toute modestie, nous faisons une musique « bretonne » moderne qui peut s’entendre en concert et pas uniquement dans les bals. Ce sont des compositions originales inspirées par la tradition, les paysages de notre région et ouvertes sur le monde. Startijenn est constitué d’instruments traditionnels comme le couple emblématique de la musique bretonne le binioù et la bombarde mais également du uillean-pipe irlandais et d’un accordéon diatonique. Et comme on aime bien aussi le rock and roll, on a une base rythmique forte avec une basse, une guitare et même une batterie sur certains titres. Comme je le disais déjà, Ar Re Yaouank reste une de nos  références.
Startijenn.
Parlez-nous de votre dernier album !
« Tal mur Galon » a été enregistré  au studio Streat ar skol à Saint Cadou dans les Monts d’Arrée par Ludovic Mesnil et moi-même.  Les mélodies sont  inspirées souvent par une balade ou une danse traditionnelle que chacun va « triturer » ensuite avec son instrument avant que les arrangements définitifs se fassent d’une façon progressive. Certains titres ont des influences électro, d’autres plus rock. Dans cet opus, il y a une reprise d’un morceau du célèbre groupe des années 1970 Shakti avec John Mac Laughlin et Zakir Hussain. Nous sommes partis du thème d’origine qui évoque à la fois  la folk music et la Bretagne pour l’adapter à une danse à 6 temps de Haute-Bretagne.
En ce qui concerne les paroles, nous avons baigné dans la langue bretonne depuis notre jeunesse et cela vient donc d’une façon naturelle. « Talm ur galon » et « Skilfoù an noz » (« Les Griffes de la nuit ») sont des chansons écrites et rappées par Youenn Roué.
Après les deux années difficiles que nous venons tous de passer, nous avons hâte de jouer cet album sur scène.
                                       Entretien réalisé par Frantz-Minh Raimbourg.

 

 

Publié dans Folk

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article