Kanazoé Orkestra.

Publié le par Raimbourg Frantz-Minh

Entretien avec Seydou Diabaté, jeune prodige du balafon et tête pensante du groupe franco-Africain Kanazoé Orkestra à l’occasion de la sortie de l’album « Tolonso ».
Seydou "Kanazoé" Diabaté.  Studio de l'Ermitage. Paris. Mai 2018. (Photo : Frantz-Minh Raimbourg)

Seydou "Kanazoé" Diabaté. Studio de l'Ermitage. Paris. Mai 2018. (Photo : Frantz-Minh Raimbourg)

Diaporama. Studio de l'Ermitage. Paris. Mai 2018. (Photos : Frantz-Minh Raimbourg)
Diaporama. Studio de l'Ermitage. Paris. Mai 2018. (Photos : Frantz-Minh Raimbourg)
Diaporama. Studio de l'Ermitage. Paris. Mai 2018. (Photos : Frantz-Minh Raimbourg)

Diaporama. Studio de l'Ermitage. Paris. Mai 2018. (Photos : Frantz-Minh Raimbourg)

Raconte-nous ton parcours musical ?
Je suis né à Tolonso (qui signifie « Où nous célébrons » ou « Maison de la joie »), un village du Burkina Faso. Dans notre famille de griots, nous avons toujours joué du balafon. Je pratique l’instrument depuis l’âge de 5 ans. Mon apprentissage a duré une quinzaine d’années. J’ai d’abord été accompagnateur, avec mon père Go Siriki Diabaté entre autres, puis ensuite l’apprenti du grand Soungalo Traoré à Bobo-Dioulasso. A l’âge de 20 ans, je suis devenu soliste. J’ai joué dans les cérémonies comme les mariages, les baptêmes et également dans des cabarets. Les concerts, ce fut plus tard avec diverses formations. Le répertoire était surtout composé de morceaux traditionnels. Je joue différents balafons pentatoniques et diatoniques ainsi que la harpe kamelen n’goni.
En 2010, tu es venu en France à Toulouse ?
J’ai tourné d’abord avec l’ensemble de mon frère Mamadou Diabaté. Dans le même temps, j’avais envie d’avoir mon propre groupe et j’ai cherché à rencontrer d’autres musiciens.
Kanazoé Orkestra.
Le premier album (« Miriya ». Antipodes Music. Buda Music) est sorti en 2016 ?
Il y a eu d’abord un E.P réalisé en 2014. En tant que balafoniste, il m’était difficile d’être également chanteur. J’ai fait appel à Zaky Diarra que je connaissais depuis mon enfance. Il avait un orchestre au Burkina Faso que j’écoutais. Les autres musiciens sont Mamadou Dembélé (flûte, ngoni, balafon, chant), Stéphane Perruchet (percussions) et les jazzmen Martin Etienne (saxophone), Elvin Bironien (basse) et Laurent Planells (batterie). J’ai écrit (en langue dioula) et composé une partie des différents titres de cet opus. Les autres auteurs/compositeurs sont Zacky et Mamadou. Les arrangements sont du Kanazoé Orkestra.
Kanazoé Orkestra.
« Tolonso » (Antipodes Music. Buda Music) est dans les bacs depuis 2019 ?
Ce deuxième disque est très différent du premier. Les traditions mandingue, bambara et  sambla se mélangent plus aux sonorités jazz, latino avec même certains éléments électroniques. Ce sont tous les mêmes musiciens hormis Losso Keïta qui remplace Zacky Diarra au chant. Dans l’opus précédent, chacun d’entre nous voulait montrer ce dont il était capable. On se connaît bien maintenant et ils savent sans doute mieux où je veux aller. Les paroles chantées, à nouveau principalement en dioula, évoquent l’incertitude du monde, les difficultés et les espoirs du continent africain, elles rendent hommage aux femmes ou parle de mon voyage en France et de mon retour espéré dans mon pays natal. La chanteuse ivoirienne Dobet Gnahore chante sur un titre et le musicien Jean-Philippe Rykiel joue des claviers sur trois morceaux.
                           Entretien réalisé à Paris en février 2020 par Frantz-Minh Raimbourg

 

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