Lisa Leblanc.

Publié le par Raimbourg Frantz-Minh

Entretien avec la chanteuse acadienne à l’occasion de sa venue en France au Festi’val de Marne à l’automne dernier.

Photo: Source Internet. Libre de Droit.

Photo: Source Internet. Libre de Droit.

Racontez-nous votre enfance musicale !

Je suis née et j’ai grandi dans une famille acadienne au New-Brunswick, dans un hameau du nom de Rosaireville. Il n’y avait pas forcément grand chose à faire, alors, on se réunissait chez les uns et les autres et tout le monde faisait de la musique : mes grands-parents, mon père, ma mère, mes oncles et tantes, les ami(e)s...

Vous avez commencé votre carrière en 2004, à 14 ans ?

A l’adolescence, j’étais très admirative de groupes et de musiciens comme Fleetwood Mac, Jimi Hendrix… Apprendre la guitare est devenu rapidement une évidence. J’ai débuté en jouant dans les bars, en solo, duo, trio... Le répertoire de l’époque se composait de reprises et de mes premières chansons.

J’ai été repérée au Gala de la chanson de Caraquet (Capitale de l'Acadie et chef-lieu de la région de la Péninsule acadienne) en 2007. J’ai ensuite été diplômée de l’Ecole nationale de la chanson de Granby au Québec avant de remporter le premier prix au Festival du même nom en 2010.

A quel moment avez-vous commencé le banjo ?

C’est venu plus tard. C’est un instrument qui est souvent lié au bluegrass, genre musical qui est populaire chez nous. J’étais plutôt rock and Roll et je considérais que c’était une musique de « rednecks » (rires) ! Au fil des années, j’ai commencé à l’apprécier et à en jouer

Charenton. Octobre 2018. (Photos: Frantz-Minh Raimbourg)

Charenton. Octobre 2018. (Photos: Frantz-Minh Raimbourg)

Lisa Leblanc.
Lisa Leblanc.

Le premier album (Lisa Leblanc. Bonsound) est sorti en 2012 au Canada et au début de l'année 2013 en France ?

Je suis très fière de ce disque, mais la motivation première pour le réaliser était d’avoir un support me permettant de continuer à faire des spectacles. J’aime aller en studio, mais c’est sur scène que je me sens le plus à l’aise. Avant sa parution, j’avais fait près de 200 shows. Je voulais vraiment être prête et prendre mon temps.

A ce moment, vous définissez votre musique comme étant du « folk trash » ?

J’avais une vingtaine d’années, la presse parlait de folk rock. J’ai voulu attirer l’attention avec ce terme qui semblait bien correspondre à ce que je faisais (rires).

Justement, comment écrivez et composez-vous ?

C’est à chaque fois différent, cela peut prendre 15 minutes ou un an ! Il n’y a pas de recette précise. Mes chansons sont inspirées de mes rencontres, de mes voyages… J’ai d’ailleurs toujours avec moi un carnet, une sorte de cahier de bord où je note ce que je vis.

Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde qui est peut-être ma chanson la plus connue et qu’on retrouve sur ce premier opus a été écrit en une journée comme une forme de gag (rires) ! Il y a trois accords et c'est finalement devenu un hit. A ma grande surprise, beaucoup de monde se l'est appropriée.

Ce premier CD a été un énorme succès. Il y a eu entre autres les Francofolies de Montréal 2012, en extérieur devant 40.000 personnes, l'Olympia de Montréal, le Prix de la révélation de l'année au gala de l'ADISQ (l'équivalent au Québec des Victoires de la Musique)… Que s’est-il passé ensuite ?

On a beaucoup tourné en France, en Belgique, au Canada et même aux Etats-Unis. On a continué comme avant, sauf qu'il y avait plus de monde aux concerts !

En 2014, j’ai sorti Highways, Heartaches and Time Well Wasted (Bonsound), un mini-album en anglais.

Et en 2016, c’est la parution de Why You Wanna Leave, Runaway Queen (Bonsound) écrit principalement en anglais (et 2 chansons en français) et enregistré à Montréal !

Cette galette est un peu comme un road movie  inspiré par mes voyages dans le sud-est des Etats-Unis, la Louisiane et les « Music Cities » comme  Nashville et Austin. La musique et les textes sont donc fortement liés aux rencontres que j’ai fait pendant ces mois sur la route. Etant une grande admiratrice des musiciens de « métal », je reprends également Ace of  Spades de Motörhead joué au banjo, c’est trois minutes de défoulement complet (rires) !

                    Entretien réalisé à Charenton  (Val de Marne) par Frantz-Minh Raimbourg.

Publié dans Chanson Francophone

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